Projet prix Bayeux 2019

Dans le cadre du prix Bayeux, Carole Decosse, professeur de Lettres-Anglais et David NIVEAU, professeur de Lettres-Histoire, ont inscrit leurs classes de 2CRB (Conduite Routière, section B) et 1MVP (Maintenance des Véhicules Particuliers) à deux évènements : le vote qui récompense le meilleur reportage de guerre et l’intervention du collectif Dysturb dans l’établissement.

L’après-midi du lundi

Nous avons participé au prix Bayeux le lundi 7 octobre 2019. Pour cela, nous nous sommes rendus, en bus de ville, au lycée Marguerite de Navarre, dans l’amphithéâtre Nelson Mandela. Là, nous avons participé à une séance de visionnage d’une sélection de dix reportages de guerre. Ces reportages ont été analysés et jugés par tous les participants sauf les professeurs et les journalistes présents. Nous avons ensuite voté pour celui que nous pensions être le meilleur.
Enfin, nous avons pu échanger avec Morgane Le Cam, une reporter de guerre qui travaille pour Le Monde depuis 2015. Nous avons appris sa manière de travailler : « une source, c’est une rumeur, trois sources convergentes qui ne se connaissent pas, ça commence à être une info », mais aussi sa motivation : « Mon seul pouvoir, c’est d’informer les gens de ce que vivent ceux que je filme en espérant que les gouvernements se bougent ».
« UN BON JOURNALISTE, C’EST UN JOURNALISTE VIVANT. IL FAUT ETRE VIVANT POUR RACONTER CES HISTOIRES. » « RAPPORTER, C’EST LE SEUL MOYEN D’AIDER ».

Les tops et les flops

Ca a été vraiment difficile de choisir entre les reportages visionnés car ils étaient tous biens. Mais ce qui nous a le plus marqué dans cet après-midi, c’est l’échange avec Morgane Le Cam. Elle était vraiment intéressante et a répondu à nos questions en toute franchise.
Ce qui a été plus dur, c’est de noter les reportages. Il n’y a vraiment pas assez de temps pour réfléchir et juger selon les critères que nous avions décidé avec notre professeur. De même, pour les reportages en Anglais ou dans une autre langue sous-titrée, nous n’avons pas toujours eu le temps de tout lire et donc de tout comprendre.

A posteriori

Le reportage qui a gagné le prix « Région Normandie des lycéens et des apprentis » est celui de Leo Ramirez, Jesus Olarte, Yorman Maldonado, Carlos Reyes, Natasha Vazquez et Edinson Estupinan, intitulé « Venezuela : crisis at the border », pour AFP TV. Un quart d’entre nous avait voté pour lui.

Crédits photo : Carole DECOSSE

Les 1MVP dans l’amphithéâtre Nelson Mandela.

Le vote, très officiel, pour le prix « Région Normandie des lycéens et des apprentis ».

L’après-midi du jeudi

Jeudi dernier, nous avons reçu Dysturb dans notre lycée. Nous avons rencontré deux photoreporters free-lance qui nous ont proposé de participer au collage d’une affiche de 3 mètres sur 4 mètres. Dans un second temps, nous avons interviewé Laurence Geay et Agnès Dherbeys. Nous avons beaucoup discuté avec Laurence sur la guerre et avec Agnès de la photographie asiatique.

Les tops et les flops

Nous avons trouvé dommage de ne pas avoir pu choisir la photographie que nous avons collée sur le mur d’accueil du lycée mais notre professeur ne nous a pas laissé le choix. Quand il nous a présenté les autres, après, certaines nous ont vraiment plu. Le seul point négatif de l’entretien avec Laurence et Agnès a été que nous n’avons pas eu assez de temps avec elles, et nous n’avons pas osé certaines questions et nous le regrettons maintenant. De plus, nous n’avons même pas pensé à faire une photo avec elles !
Mais cet entretien restera gravé dans nos mémoires car Laurence et Agnès étaient très sympas et elles ont échangé avec nous en toute sincérité, sans chercher à nous faire rêver sur leur métier. Elles nous ont raconté leur carrière, leur vécu et même certaines histoires et anecdotes personnelles pour que nous comprenions bien ce qu’est leur métier et pourquoi elles le font.

A posteriori

Laurence Geay est bien arrivée en Syrie, ses photos sont parues dans le journal Le Monde (première page et pages intérieures) dans le journal de mardi 15 octobre. Nous espérons que tout ira bien pour elle.

Crédits photo : David NIVEAU

La préparation du collage de l’affiche en quatre morceaux sous la direction de Laurence et Agnès.

Le découpage des bords pour qu’il n’y ait pas de raccord.

Encollage et collage

Résultat final

Un entretien qui restera dans les mémoires !

Ce que nous avons TOUS tiré de cette expérience « Prix Bayeux ».
Le prix Bayeux et l’intervention de Dysturb nous ont réellement appris ce qu’est le métier de reporter de guerre, dans ses bons et ses mauvais cotés : les conditions de vie difficiles sur le terrain (problèmes matériels, blessure, mort de collègues, enlèvement…), mais aussi l’incertitude en France. Laurence Geay devait participer à la même activité vendredi dans d’autres établissements et passer une fin de semaine tranquille en famille mais en fait, elle est partie en Syrie pour couvrir l’offensive turque contre les Kurdes vendredi dans l’après-midi en ne sachant même pas très bien comment elle allait parvenir jusqu’où elle voulait aller.
Cela nous a aussi ouvert les yeux sur ce qui se passe dans le monde, sur la misère dans le monde. Ca a éveillé notre curiosité sur le reste du monde et nous commençons à lire les journaux ou écouter les infos sur nos téléphones. Les reporters de guerre nous ont fait comprendre cela d’une manière différente des cours. Elles ont changé notre vision du monde. Elles nous ont transportés d’une guerre imaginée (à travers nos jeux) à une guerre réelle et horrible à travers les expériences qu’elles nous ont racontées.
« LA GUERRE, C’EST HORRIBLE ».

LA CLASSE DE 2CRB

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